Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/248

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suis servi pour mes négociations ; d’hostile qu’il était d’abord, j’en ai fait un instrument de paix. Quand vous demandiez la paix à hauts cris et que vos cris ont été entendus de ceux qui en étaient l’objet, je vous ai résisté ; j’ai élevé mes demandes en même temps que vous éleviez l’audace de l’ennemi ; je n’en ai pas moins conclu une paix honorable, et, j’ose l’espérer, une paix durable avec un grand État [1]. J’ai donne les moyens d’accomplir une paix sinon d’une longue durée, du moins profitable pour nous, avec un autre grand État [2].

« Communes d’Angleterre, je vous ai donné tout cela, et que me rendez-vous en échange ? La disgrâce, la confiscation, l’humiliation, tout une vie accusation.

Malgré les prières de Hastings, la continuation du procès fut remise à la session prochaine du parlement. Il fut repris le 14 février 1792. M. Law, chef du conseil de défense de Hastings, prit la parole. Il ouvrit le système général de la défense dans un discours qui ne dura pas moins de trois jours. M. Plumer entra dans le détail de l’accusation : il commença par le premier article, le chef d’accusation relatif à la conduite de Hastings à Benarès. Il parla pendant cinq jours, après quoi parurent les témoins à décharge, aussi nombreux que ceux fournis par l’attaque ; il en fut de même

  1. Les Mahrattes.
  2. Tippoo Sultan.