Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/247

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« Les ressources de l’Inde, disait-il encore, ne peuvent, en temps de guerre, suffire aux dépenses de l’Inde. Je ne pouvais emprunter pour couvrir mes besoins durant la dernière guerre et faire payer mes dettes à la postérité. La ressource des emprunts manqua bientôt pendant mon administration ; elle manquera bien plus tôt encore, j’ose le prédire, pendant celle de lord Cornwallis. »

À la fin de son discours, Warren Hastings, s’adressant à toute l’Angleterre, disait chaleureusement : « Accusé que je suis au nom des communes d’Angleterre, pour avoir désolé les provinces de leur domination dans l’Inde, j’oserai leur dire que ces provinces sont florissantes entre toutes celles de l’Inde ; et c’est moi qui les ai fait ce qu’elles sont. Ce que d’autres avaient conquis, je l’ai conservé et augmenté. J’ai donné forme et consistance à votre domination dans ces régions du globe. Je l’ai soigneusement gardée. J’ai envoyé des armées, à travers des pays inconnus, au secours de vos autres possessions, avec une économie réelle qu’on ne connaissait pas encore ; j’ai prévenu la perte, j’ai sauvé l’honneur, j’ai conservé la liberté de ces autres établissements. Toutes ces guerres que j’ai su terminer n’avaient pourtant pas été engagées par moi, mais par vous ou mes prédécesseurs. J’ai détaché de la grande confédération indienne un de ses membres, au moyen d’une juste restitution. J’ai entretenu de secrètes relations avec un autre, et je m’en suis fait un ami ; d’un troisième je m’en