Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/253

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prenait le parti de solliciter de la cour la formation de la chambre en comité ; il se faisait fort de démontrer que les commissaires n’avaient allongé la procédure par aucun délai volontaire.

Le chancelier proposa un comité spécial qui ferait son enquête, puis un rapport à la chambre ; ce qui fut agréé par les commissaires. En cette circonstance, par cet esprit de corps naturel aux assemblées délibérantes, la chambres des Communes prit parti pour ses délégués. Peu de jours auparavant Burke avait prié hautement la chambre de le décharger de ses fonctions ou de lui permettre de se défendre lui-même des imputations odieuses qui avaient été jetées sur son caractère ; cette proposition avait trouvé de la sympathie. Le 10 juin avait été fixé pour la réplique des commissaires. Le 5, l’un d’eux, M. Grey, déclara l’impossibilité où ils étaient de se trouver prêts pour le jeudi. Le 9, il fit la motion d’un message à la chambre des Lords pour les prier d’ajourner la poursuite du procès jusqu’à la prochaine session du parlement ; qu’alors les Communes se trouveraient prêtes à poursuivre l’accusation jour par jour jusqu’au jugement définitif, si Leurs Seigneuries le jugeaient convenable. Cette demande du délai fut rejetée à la majorité de 66 voix contre 61. M. Grey pria aussitôt la chambre de vouloir bien accepter la résignation de ses fonctions de commissaire. C’était son devoir de répondre au premier article de la défense de Hastings, mais il ne pouvait être prêt pour le lundi, ce