Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/276

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rent bien de lui disputer le trône, mais leur armée ayant été vaincue, le pouvoir lui demeura sans contestation, et il devait l’exercer dans des conditions tout autres que Madajee, son grand-oncle. Une grande partie de ses possessions étaient dans l’Indostan ; la plus grande partie de son armée subsistait des revenus de ce pays, sur les tributs que sa discipline et sa force lui donnaient le moyen de tirer des princes rajpoots. Le gouvernement de Holkar, dont l’autorité avait toujours diminué depuis la mort de son fondateur, se trouvait expulsé de tout partage dans le territoire au nord de Jaypoor. Son droit au revenu de cette contrée ne laissait pas que d’être encore reconnu. Mais ce droit, aussi bien que la conservation de ses territoires en Malwa, n’étaient en définitive qu’une concession de Madajee-Scindiah. La tournure d’esprit des Mahrattes, la nature même de leur confédération, donnaient, en effet, une physionomie toute particulière aux débats de ces chefs entre eux. Ainsi Madajee-Scindiah s’était toujours montré empressé à maintenir le lien, de la confédération ; au plus fort de ses querelles avec le peschwah ou bien avec les autres chefs, il se refusa toujours à briser ce lien, même à son profit. Le peschwah lui demandait-il trop d’argent, au lieu de refuser durement, il se contentait de produire des contre-états de dépenses sans avoir recours à la force. Une querelle étant survenue entre lui et Tukajee-Halkar à propos d’une part dans des prises de