Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/311

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le nizam, la neutralité était imposée aux Anglais ; que, Tippoo s’alliant aux Mahrattes, les Anglais étaient tenus de venir au secours du nizam. Mais ce n’était pas chose aisée pour les Anglais que de faire tout-à-coup la guerre aux Mahrattes et à Tippoo. Les revenus de la Compagnie ne pouvaient manquer d’être inférieurs aux dépenses de la guerre ; d’un autre côté un acte du parlement, toujours en vigueur, interdisait aux gouverneurs d’intervenir dans aucune querelle des princes indigènes, à moins qu’il ne s’agît de se défendre d’une invasion. Ces dernières considérations l’emportèrent dans l’esprit du gouverneur-général ; le nizam fut abandonné à sa destinée. En dépit des succès de la dernière guerre, le conseil de Madras n’avait pas cessé de redouter Tippoo, qui lui semblait encore singulièrement à craindre pour la Compagnie. Le nizam lui paraissait trop faible pour faire contrepoids à ce prince redouté ; les Mahrattes seuls le pouvaient. Dans toute sa politique le conseil se proposait donc de cultiver à tout prix l’alliance de ces derniers. Mais Tippoo ne se proposant nullement d’attaquer en ce moment le nizam, tournait ailleurs son activité. Or, dans toute querelle entre le nizam et les Mahrattes, le gouverneur-général ne se croyait pas obligé d’intervenir aux termes du traité.

C’est à cette époque que Madajee-Scindiah mourut, laissant, comme nous l’avons dit, pour successeur son petit-neveu Dowlut-Row. Celui-ci