Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/312

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assembla aussitôt son armée, et prit un grand ascendant dans les conseils de Poonah et dans la confédération qui se formait contre le nizam. Ranimant un peu son énergie à la vue de ce danger qui le menaçait, le nizam fut le premier en campagne. Dans l’espoir de profiter du moment de désordre que la mort de Madajee-Scindiah devait avoir jeté parmi les Mahrattes, il avança jusqu’à Beder. Les Mahrattes ne tardèrent pas, de leur côté, à se mettre en campagne. Leur avant-garde, sous le commandement nominal de Dowlut-Row-Scindiah, se trouva bientôt en présence du nizam, qui marcha à sa rencontre. Un engagement général eut lieu ; la confusion se mit également parmi les deux armées, aucune n’obtint davantage décidé. Mais le nizam avait avec lui toutes ses femmes ; effrayées des scènes de la journée, elles parvinrent pendant la nuit à lui persuader de quitter le champ de bataille ; il se réfugia dans un petit fort nommé Kurdlah, tout entouré de montagnes à l’exception d’un seul côté. Les Mahrattes en firent le blocus, et au bout de quelques semaines, le nizam se vit réduit à se livrer à eux, à accepter tout traité qu’ils voudraient bien lui imposer. Il consentit à leur céder un territoire de la valeur de 35 lacs de roupies, à leur en payer 3 crores, dont un immédiatement, les autres par annuités de 25 lacs ; à leur livrer de plus comme otage Azeem-ul-Omzah, dont l’habileté et les talents faisaient le plus ferme soutien de son trône. Toutefois d’autres événements, qui