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ne tardèrent pas à survenir, modifièrent tout cet arrangement. Le 27 octobre 1795, le jeune peschwah Madhoo-Row mourut, et à cette occasion les plus sérieuses divisions s’introduisirent parmi les Mahrattes. Nannah-Furnaveze prétendait placer sur le trône un enfant qui n’eût été qu’un jouet dans ses mains ; mais Bajee-Row, héritier incontestable du peschwah, était soutenu par Scindiah. Cette circonstance inspira à Nannah-Furnaveze le désir de s’appuyer de l’alliance du nizam. Il relâcha Azeem-ul-Omzah, entra en négociations, et conclut un traité par lequel fut restitué tout ce qu’il venait d’obtenir récemment. Pendant ce temps Scindiah marchait en effet sur Poonah avec une armée fort supérieure à celle de son rival. Bajee-Row monta sur le trône. Le traité conclu avec le nizam fut annulé, et remplacé par un autre beaucoup plus avantageux ; il fut dégagé des trois quarts de la dette contractée par lui à Kurdlah.

Depuis le temps de Bussy, le nizam, de même que Madajee-Scindiah et le peschwah, n’avaient jamais cessé d’avoir à leur service un certain nombre d’officiers français. Dans la guerre contre Tippoo, deux bataillons d’infanterie régulière disciplinés à l’européenne, s’étaient fait remarquer parmi les troupes du nizam, tous deux commandés par un officier français du nom de Raymond. D’abord de 300 hommes seulement, ce corps s’était rapidement augmenté depuis la guerre de Seringapatam. Vingt-trois bataillons sur ce modèle et 12 pièces de canon