Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/34

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les troupes de la Compagnie. Prodigue, négligent, efféminé, il n’offrait par son caractère aucune sécurité. Après quelques difficultés, il finit par consentir à garder cette brigade. Il obtint en revanche que son tribut annuel serait réduit pour l’avenir à 50 lacs de roupies, pour ne plus être augmenté sous aucun prétexte. Lord Cornwallis déclarait cette somme pleinement suffisante pour indemniser la Compagnie de toutes les dépenses nécessaires à la défense de la province de Oude. Les années précédentes, le nabob avait pourtant payé jusqu’à 84 lacs de roupies.

À la mort de Bazalut-Jung, en 1782, Nizam-Ali retint la possession des circars de Guntoor. Or en 1766, un traité avait été conclu entre le Nizam et la Compagnie. Cette dernière s’était engagée à fournir au prince une force auxiliaire lorsqu’il le requerrait pour régler les affaires de son gouvernement. La Compagnie se réservait pourtant le droit de retirer ce corps auxiliaire dans le cas où sa propre sûreté rendrait cette mesure nécessaire ; dans ce cas le nizam s’engageait même à l’aider de ses propres moyens. Par suite de ce traité, deux bataillons avaient rejoint l’armée du nizam ; mais ce prince ayant formé subitement une alliance avec Hyder, ces deux bataillons se trouvèrent dans l’obligation de rentrer sur le territoire anglais ; de là une rupture entre le nizam et la Compagnie. Plus tard (en 1768) survint un nouveau traité ; par celui-ci, le nizam consentait à regarder Hyder comme un usur-