Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/341

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

se mettre dans les mains des Anglais. Aussi la négociation, commencée le 8 juillet, fut terminée le 1er septembre. Par ce traité, au lieu de deux bataillons anglais, le nizam en eut six ; le gouvernement anglais promettait sa protection contre toute invasion ou acte d’hostilité quelconque des Mahrattes. Le nizam, de son côté, s’engageait a payer un subside mensuel de 201, 425 roupies pour l’entretien des troupes anglaises de licencier le corps français, et d’en remettre les officiers aux Anglais. Le corps commandé par les officiers français était de 14,000 hommes. Quelques précautions furent prises en cas de résistance. Les six bataillons anglais se trouvèrent réunis à Hyderabad vers le 10 octobre sans que leur arrivée eût été connue. Raymond, le fondateur de ce corps, avait été un homme l’audace, d’exécution, doué de grands talents, d’un esprit souple et vaste : mais déjà à cette époque il était mort. Au moment d’exécuter le licenciement des troupes, le nizam chancela dans sa résolution, il s’enfuit ainsi que son ministre. L’officier anglais commandant les six bataillons n’en insista pas moins pour que sa promesse fût tenue. Alors le nizam se décida ; les officiers français furent renvoyés de son service, les soldats sommés de les quitter sous peine de rébellion ; et, sous promesse de la continuation de leur solde, ceux-ci mirent bas les armes. L’arrestation des officiers se fit de même sans difficulté ; leurs arrérages furent payés, leurs propriétés particulières respectées, et ils partirent