Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/342

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aussitôt pour Calcutta et de là pour l’Angleterre, non comme prisonniers, mais avec la faculté de passer en France. Les mesures prises à Hyderabad contre le corps français furent immédiatement communiquées au peschwah. Mais ce prince, subissant en cela à l’influence de Dowlut-Row-Scindiah, refusa obstinément toute médiation de la part du gouvernement britannique. Il persista à ne vouloir rien retrancher de son droit, à terminer seul, et comme il l’entendrait, sa querelle avec la cour de Hyderabad.

La situation des Anglais avait peu à peu changé de face. Au mois d’octobre 1798, à la nouvelle des premières conquêtes des Français en Égypte, ils n’avaient ni armée ni alliés à opposer aux efforts des ennemis. Au mois de novembre, leurs anciennes alliances étaient renouvelées et fortifiées, leurs troupes équipées, les approvisionnements rassemblés, les caisses publiques dépositaires de sommes considérables. Lord Wellesley se détermina alors à s’occuper de l’affaire essentielle, c’est-à-dire de Tippoo. Dès le 8 novembre il fit, en conséquence, signifier à celui-ci qu’il était au courant de ses projets pour l’avenir, et de ses négociations avec les Français ; cependant il n’en était pas moins, suivant ce qu’il ajoutait, décidé à tout terminer à l’amiable, et dans ce but il lui demandait la permission d’envoyer à Seringapatam un ambassadeur muni de pouvoirs qui le missent à même de traiter des conditions d’un