Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/365

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

il porta plusieurs fois la main du major à son front, et embrassa ses genoux. D’abord la parole lui manqua ; mais ayant avalé un peu d’eau, il demanda le nom du major et bientôt ne tarda pas à le reconnaître ; ce dernier avait commandé, une quinzaine d’années auparavant, l’escorte des envoyés anglais à Mangalore. Les officiers envoyèrent chercher un palanquin pour transporter le blessé au camp ; et, en attendant, s’informèrent du sultan. Seyed-Saheb le croyait enfermé dans le palais ainsi que toute sa famille. Sur ce renseignement Allan et Dallas continuèrent en toute hâte leur marche vers le palais ; ils étaient chargés par le général en chef d’offrir la vie à tous ceux qui se rendaient immédiatement. Un détachement de troupes anglaises les avait précédés, et, à leur arrivée, était déjà rangé en bataille devant le palais. Un grand nombre des personnes de la famille ou des serviteurs de Tippoo, se pressaient sur le balcon, dans la plus extrême consternation. Le major Allan communiqua le message du général en chef à un des officiers de Tippoo à qui la garde du palais était confiée ; celui-ci descendit sur une portion de muraille dégradée pour venir conférer avec le major. Il essaya de gagner du temps ; mais le major, s’efforçant de lui faire comprendre l’inutilité et le danger d’une plus longue résistance, insista pour être introduit dans le palais ; il voulait parler lui-même à Tippoo. L’officier mysoréen montra une grande répugnance à se rendre et ses désirs ; le major insiste, puis ac-