Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/366

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compagné de deux officiers ; escalade un mur en ruine ; là, il arbore un pavillon blanc à l’extrémité d’une lance de sergent. Il renouvelle ses assurances de bons traitements pour ceux qui se rendront ; comme gage de sa sincérité, il détache son sabre et le place dans les mains du killedar. Cependant la famille du sultan était bien dans le palais, mais non le sultan lui-même ; le trouble, l’agitation des habitants de cette vaste demeure étaient extrêmes. Le major, croyant qu’ils veulent faire évader Tippoo, leur peint l’agitation furieuse des troupes qui entourent le palais ; il les assure qu’elle n’est réprimée qu’avec la peine la plus extrême ; il s’efforce de leur faire comprendre que tout délai peut devenir fatal. On ne l’écoute pas ; une confusion inexprimable règne dans le palais, où les soldats de Tippoo se pressaient en foule. Le major commence à craindre que sa situation ne devienne critique ; il reprend son épée des mains du killedar, toutefois sans laisser percer ses craintes. Les Anglais furieux entouraient le palais, demandant à grands cris qu’il leur fût ouvert. Le moindre soupçon de trahison pouvait les porter à y mettre le feu, à massacrer tous ceux qui s’y rencontreraient. Toujours sur la muraille, le major continue à faire flotter son drapeau blanc pour donner confiance aux soldats et aux habitants du palais. Cependant, impatient du délai, il envoie un nouveau message à la famille de Tippoo. Cette fois on lui répond que la porte sera ouverte aussitôt