Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/383

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pes anglaises suffisant pour calmer ses craintes. Mais la difficulté consistait à assurer le paiement de ces troupes. Il y avait à craindre, d’une part, tous les caprices d’un esprit faible et vacillant ; de l’autre, le manque de ressources d’un pays qui allait s’appauvrissant tous les jours, sous une déplorable administration. Dans le but d’obvier à cet inconvénient, lord Wellesley imagina l’expédient de demander au nizam l’aliénation d’une portion de territoire d’un revenu suffisant pour couvrir cette dépense. Outre l’avantage immédiat d’assurer la solde, ce moyen, plusieurs fois employé, avait aussi celui de donner une sorte de souveraineté aux Anglais sur une partie des États du nizam. Le 12 octobre 1800, un traité fut en conséquence signé entre le nizam et le gouverneur-général. Par ce traité, les Anglais s’engageaient à ajouter deux bataillons de Cipayes et un régiment de cavalerie indigène aux troupes déjà au service du subahdar ; de plus à défendre ses possessions contre toute agression. De son côté, Nizam-Ali cédait aux Anglais la souveraineté perpétuelle de toutes les acquisitions qu’il venait de faire aux dépens de Tippoo, soit par le dernier traité, soit par celui de 1792. Il promettait de référer à leur arbitrage toutes les difficultés qui pourraient survenir entre lui et les princes voisins. Il laissait aux Anglais la faculté d’employer ces troupes auxiliaires payées par lui dans toutes leurs guerres ; il s’engageait même à leur adjoindre, dans ce dernier cas, un