Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/384

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corps de 6,000 chevaux et de 9,000 fantassins, à ne conserver auprès de lui de ces troupes anglaises que les deux seuls bataillons attachés à sa propre personne. Quant au gouvernement intérieur du subahdar vis-à-vis sa famille et ses sujets, il devait demeurer, après la convention, absolu comme par le passé. Le revenu territorial dont les Anglais prirent alors possession montait à 1,758,000 pagodes.

Ils se trouvèrent alors maîtres de l’empire de Tippoo presque intégralement. Le succès de la guerre leur en avait déjà livré une partie ; une autre venait de leur être cédée par le nizam pour la solde du corps auxiliaire ; une autre enfin leur appartenait en réalité sous le nom du rajah de Mysore. Une objection fut pourtant faite à ce traité en Angleterre : on a dit qu’il imposait aux Anglais l’obligation de défendre un territoire étendu, tandis qu’il ne leur donnait la possession que d’un moindre. Mais admettre la vérité de cette objection serait ne considérer la question que sous un point de vue fort rétréci. Dans la voie de conquêtes et d’agrandissements où s’étaient engagés les Anglais, les questions d’argent devenaient nécessairement secondaires. En revanche, tout ce qui étendait leur sphère d’action dans l’Inde ne pouvait manquer de leur être favorable, soit dans un temps, soit dans un autre. Une autre considération méritait attention ; la situation des nouveaux districts cédés aux Anglais était favorable à la défense de leurs