Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/401

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voir dont ils ne conservèrent plus que l’apparence et la forme. Ils furent, vis-à-vis des Anglais, ce que les empereurs de Delhi avaient été vis-à-vis leurs ancêtres. Une partie des troupes du visir fut immédiatement licenciée ; en revanche, il eut le droit de requérir le service des troupes anglaises en toute occasion, en toute circonstance, sans être obligé à aucun déboursé pour leur emploi, etc.

Dès son arrivée dans l’Inde, le gouverneur-général avait eu le projet se faire un voyage dans les provinces de l’intérieur. Les circonstances suspendirent long-temps l’exécution de ce projet ; il le réalisa cependant à la fin de 1801. Lord Wellesley, en parcourant la vaste étendue de son gouvernement, se proposait, sur toutes choses, de se rendre compte de la façon dont les autorités anglaises s’acquittaient des fonctions qui leur étaient confiées. Le nabob-visir, instruit de ce voyage, se rendit à Cawpore dans le but d’avoir quelques conférences avec lord Wellesley ; ce dernier s’efforça d’adoucir ce qu’il y avait de pénible et de douloureux dans la position du nabob en lui montrant beaucoup de respect et de déférence. À la vérité, cette conduite n’était pas désintéressée, il devait mettre le nabob à de nouvelles épreuves presque aussi rudes que les premières. Après s’être abstenu de parler d’affaires jusqu’au moment où il crut avoir produit une impression favorable sur l’esprit du prince, lord Wellesley finit enfin par aborder ce sujet. Il demanda le remboursement des arriérés