Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/400

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ment le nabob, que je ne tire aucun avantage de l’aliénation d’une partie de mes possessions, puisque je ne demeure pas maître du reste. »

Après quelque autre délai, le nouveau traité fut enfin signé. Par ce traité, le visir cédait aux Anglais un territoire produisant un revenu de 13,523,474 roupies ; il conserva bien quelque apparence d’autorité sur le reste, mais l’autorité réelle n’en fut pas moins garantie aux Anglais sur ces dernières provinces : « Et l’honorable Compagnie des Indes orientales, disait effectivement ce traité, garantit à Son Excellence le visir et à ses successeurs la possession des territoires qui resteront à Son Excellence après la cession territoriale, avec l’exercice de leur commune autorité, dans les limites de ses possessions. Son Excellence s’engage à établir dans ses possessions réservées un tel système d’administration qu’il sera favorable à la prospérité de ses habitants, et calculé de manière à donner protection à ses sujets dans leur vie ou leurs propriétés ; enfin Son Excellence s’engage à consulter sur toutes choses les officiers de l’honorable Compagnie, afin d’agir de tous points conformément à leurs conseils. » Cercle fatal où s’accomplissent les choses de ce monde ! Les visirs avaient dépouillé les empereurs de la souveraineté de Oude par ces mêmes moyens employés alors pour les en dépouiller eux-mêmes. Ils avaient respecté en apparence le droit du souverain tout en s’emparant peu à peu de leur pouvoir. À leur tour, ils furent privés de la réalité d’un pou-