Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/403

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Lord Wellesley, après avoir atteint son but, quitta Lucknow à la fin de février en se dirigeant vers Benarès, d’où il se rendit à Calcutta. Des agents de la Bhow begum l’attendaient dans cette dernière ville. Cette princesse, dans la vue de s’assurer la protection des Anglais, avait pris la résolution de faire la Compagnie sa légataire universelle. D’après la loi musulmane, le souverain, faute d’héritiers directs, hérite de ses sujets. Cependant lord Wellesley accepta le legs par des raisons tirées du rang de la begum : selon lui, la begum devait se trouver dans une position toute différente de celle des autres sujets du nabob-visir. Le gouverneur-général s’occupa encore et sans relâche de substituer la forme d’administration et les agents de la Compagnie aux formes d’administration et aux agents du nabob dans les districts cédés ; secondé en cela par les talents et l’activité de son frère, Henry Wellesley. La cour des directeurs n’en blâmait pas moins à ce même moment la nomination de Henry Wellesley à cette place importante. Simple secrétaire privé de son frère, il n’appartenait point à ceux des employés de la Compagnie qui par leur rang se trouvaient y avoir droit. La cour des directeurs donnait donc l’ordre que Henry Wellesley fût éloigné de la station qu’il occupait ; cette lettre, datée du 19 août 1802, et envoyée au bureau du contrôle, fut renvoyée le 20 septembre par ce bureau à la cour des directeurs. Le bureau du contrôle fut d’avis de maintenir la nomination de Henry Wellesley par la