Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/404

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raison que le service auquel il était employé n’était pas déterminé par les règlements ordinaires de la Compagnie ; que ce service était par sa nature extraordinaire et temporaire ; par conséquent ne rentrait point dans la classe des emplois soumis aux règlements de la Compagnie. Henri Wellesley fut ainsi maintenu à son poste. À l’époque même de cette décision, l’adjonction d’un autre territoire, aux possessions de la Compagnie, lui donnait de nouvelles occupations. Outre les cessions territoriales extorquées du nabob-visir, se trouvait aussi le tribut payé au gouvernement de Oude par le nabob de Furruckabad. Les ancêtres de ce prince avaient long-temps joui de la bienveillance de la Compagnie qui les protégea efficacement contre l’ambition du nabob-visir. Leur principauté ayant cent cinquante milles en longueur, sur cinquante de largeur ; s’étendait la rive occidentale du Gange. Des difficultés survinrent sur la manière dont le tribut dû au nabob de Oude serait payé à la Compagnie ; le nabob proposa que des agents de celle-ci fussent employés collectivement avec les siens pour la perception des revenus et la déduction du tribut aux Anglais ; la Compagnie insista pour avoir le gouvernement tout entier. Satisfait de la somme qui lui restait après cet arrangement pour ses dépenses personnelles, le nabob finit par y consentir. Un traité signé en 1802, concéda à perpétuité ce territoire aux Anglais, en échange d’une pension annuelle d’un lac et 8,000 roupies, garantie au nabob.