Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/451

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tination. Ces deux divisions, dont les forces réunies montaient à plus de 3,000 Européens et Malais, arrivèrent à peu près à la même époque dans le voisinage de la capitale. Elles avaient trouvé peu de résistance, seulement de grands obstacles à transporter leur artillerie, leur approvisionnements, leurs magasins, à travers un pays dénué de routes et tout rempli de précipices et de ravines. À leur jonction à Candy, la ville se trouvait entièrement veuve de ses habitants ; le feu y avait été mis sur différents points ; on fut néanmoins à temps pour l’éteindre. Au bout de quelques jours, un corps d’armée considérable parut dans le voisinage ; il fut promptement et facilement repoussé. Le roi, la cour et les habitants s’étaient hâtés de cacher, de détruire ou d’emporter leur or, leurs bijoux, leurs effets de certaine valeur. La ville présentait un spectacle nouveau même pour les personnes de l’ambassade, qui ne l’avaient traversée que de nuit. Elle consistait en une seule large rue de deux milles de longueur, à laquelle aboutissaient un grand nombre de petites rues étroites et tortueuses. Les maisons bâties en terre, étaient couvertes en paille ou en feuilles. À l’une des extrémités se trouvait le palais du roi, grand édifice de pierre et de bois, contenant dans l’intérieur de ses murailles deux temples de Bouddah, une pagode indoue, un cimetière, d’immenses arsenaux, des magasins de toute sorte. Tout à l’entour de la ville la vue s’étendait sur une campagne