Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/454

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les Anglais et les Ceylanais. Confiant dans ces préliminaires de paix, le général Macdowall quitta Candy avec la plus grande partie de son corps d’armée, n’y laissant pour garnison qu’un millier d’hommes environ. Dès le second jour après le départ de Macdowall, l’adigar vint prendre position à trois milles de la ville ; toutefois il eut l’art de dissimuler encore ses projets ; sur sa demande, le gouverneur consentit même à avoir avec lui une nouvelle conférence. Pendant la durée de cette conférence, l’adigar laissa voir une agitation nerveuse qui fut remarquée de tous les assistants, et attribuée à la frayeur. On en sut plus tard la véritable cause. L’adigar avait formé le projet de profiter de cette conférence pour s’emparer de la personne du gouverneur ; l’escorte de ce dernier lui parut trop considérable pour qu’il fût possible de mettre ce projet à exécution ; mais il ne l’abandonna pas sans un violent combat intérieur, dont les traces parurent sur son visage. Malgré cette préoccupation d’esprit, il n’en réussit pas moins à persuader le gouverneur de la sincérité de son désir de la paix aux conditions convenues avec le général Macdowall.

Cependant les Ceylanais s’approchaient de jour en jour davantage des murs de la ville. La garnison, commandée par le major Davie, commençait à beaucoup souffrir de l’insalubrité du climat ; les Européens encombraient les hôpitaux. Gonflées par les pluies, les rivières interceptaient toutes communications entre Candy et Colombo. De journa-