Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/453

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une force assez considérable. Le brave colonel envoya ces troupes dans toute la simplicité de son âme ; elles furent vigoureusement attaquées en chemin, ne rencontrèrent ni le ministre ni le roi, et se virent dans l’obligation de rétrograder promptement sur Candy.

La garnison de Candy se trouva alors dans une embarrassante et périlleuse situation : elle était bloquée dans la ville ; de nombreux corps ennemis, disséminés dans la campagne, arrêtaient tous convois de vivres, tout renfort tentant d’arriver jusqu’à elle. L’adigar avait promis 10 roupies pour chaque tête d’Anglais, 5 pour chaque tête de Cipaye au service de ceux-ci. À la fin de mars, voulant gagner du temps, il entama toutefois de nouvelles négociations ; à cette époque de l’année, tout délai ne pouvait être que fatal aux Européens. Le second adigar reçut en conséquence la mission d’entrer en pourparlers avec le général Macdowall. Il se présenta aux portes de la capitale avec un mousquet et une mèche enveloppés dans de la mousseline blanche, comme symbole de paix. On le reçut avec toutes les démonstrations possibles de considération et de respect. Plusieurs conférences eurent lieu, au bout desquelles il fut convenu que le roi actuel serait déposé ; que Palemé-Talawi, le premier adigar ; serait revêtu de l’autorité souveraine ; qu’une somme d’argent serait allouée à Moottoo-Sawmy, le prétendant des Anglais ; qu’il y aurait cessation d’hostilités entre