Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/456

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de la rivière les Ceylanais se montraient en attitude menaçante. Un messager envoyé par le roi vient demander la remise immédiate de Moottoo-Sawmy ; en cas de refus, il menace les Anglais de leur interdire toute retraite ; le major repousse avec indignation cette proposition. Un nouvel envoyé survenant aussitôt, déclare que si le roi réclame Moottoo-Sawmy, ce n’est pas pour lui faire aucun mal, mais au contraire pour le traiter en membre de sa famille. Le major persiste dans son refus. Un troisième messager annonce alors la résolution du roi d’attaquer immédiatement le major à la tête de toutes ses forces et de l’empêcher de passer la rivière si le prince n’est livré sur-le-champ. Le major demande l’avis de quelques uns de ses officiers ; et cette conférence terminée, il annonce à Moottoo-Sawmy l’impossibilité où il se trouve de le protéger plus long-temps. « Grand Dieu ! s’écrie le malheureux prince, est-il donc possible que le courage des Anglais soit tombé si bas qu’ils puissent craindre les menaces de ces poltrons de Ceylanais ! » Il fut amené devant le roi, qui, après lui avoir reproché sa trahison, le fit exécuter en sa présence.

Le 26 juin, un autre envoyé du roi vint signifier de sa part au major Davie l’ordre de mettre bas les armes et de retourner à la capitale. En, cas de refus il les menace de mort ; comme prix de leur obéissance, il leur promet la vie. Le major céda ; les Anglais et les Malais déposèrent leurs armes