Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/479

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Mhysir, faisant une rapide marche de soixante-dix-huit milles en un jour, il se présenta tout-à-coup devant la riche ville de Rutlam. Arrivé sous les murs de la ville, et les montrant à ses soldats : « Voilà, dit-il, où vous pouvez vous refaire de vos pertes et de vos privations. » La ville fut prise en effet, et le pillage dura treize jours. Après cela, il se remit en marche avec une armée dont les chevaux pliaient sous le poids du butin. Alors Holkar dit à ses adhérents : « Aucun moyen ne me reste de vous donner une paie régulière ; mais quand vous voudrez je vous mènerai à semblable fête. » Promesse accueillie dans tous les rangs avec de grandes acclamations. Bientôt convaincu que ses intérêts se trouvaient compromis par son association à la cause de Casee-Row, Scindiah pria celui-ci de se rendre à Mhysir auprès de Holkar. Reçu par ce dernier d’une manière distinguée, le jeune prince n’obtint d’ailleurs aucune autorité dans l’administration des affaires. Comme un jour il se vantait de son influence dans le conseil de Dowlut-Row-Scindiah, et qu’il proposait à Jeswunt-Row d’effectuer une réconciliation entre eux : « Que Dieu, par pitié pour la noble race de Holkar, eût fait de vous une femme, alors sans doute vous eussiez pu être bon à quelque chose, en donnant des enfants à une autre famille. Mais comme vous avez le nom sans le courage de l’homme, vous ne pourrez servir qu’à la honte, à la ruine de la vôtre. » Scindiah fit de nouvelles propositions de paix ; il offrit de relâcher