Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/480

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le fils de Mulhar-Row, et avec lui toutes les possessions de Holkar ; il demandait que Jeswunt-Row s’abstînt de dévaster ses provinces. Ce dernier, dans l’origine, n’avait pas demandé davantage. Mais, ses prétentions s’étant accrues, il exigea la reddition de quelques terres ayant appartenu jadis à la maison de Holkar. Sur le refus de Scindiah, se décidant à porter la guerre sur un théâtre plus étendu, il ravagea d’abord la province de Mewar, puis se retira à Rampoore, dans le Chumbul ; on prétend qu’il découvrit en ce lieu un trésor considérable, dans le voisinage du fort de Hinglaisguhr. De là, il se porta sur Amjherra, qu’il pilla et brûla, irrité qu’il fut de la résistance du rajah ; plus tard il passa la Nerbudda, tomba sur les districts de Scindiah dans le Nemaur, qu’il dévasta complètement ; réduisit en cendres Eundha, ville opulente. Il leva de pesantes contributions sur Berampoor, réunit toute son infanterie, augmenta sa cavalerie puis il alla faire de l’argent dans le Candéish. Ameer-Khan et les autres chefs pillaient de leur côté dans d’autres directions, pour subvenir à l’entretien de leurs troupes ; les États du peschwah et ceux du nizam leur étaient livrés comme une proie. Au milieu de ces scènes de pillage et de dévastation Jeswunt-Row parvint à s’approcher de Poonah ; Dowlut-Row-Scindiah se hâta de détacher un corps de troupes pour protéger le peschwah. Les deux armées prirent bientôt position dans le voisinage de la capitale.