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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/10

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sins, etc., à l’instant où le général le jugerait convenable, à compter de la réception de leur lettre ; ils demandaient en échange sécurité pour leurs personnes et leurs propriétés, de plus l’autorisation, soit de demeurer dans la ville soit d’aller où bon leur semblerait. Le capitaine Salkeld, accompagnant le colonel Sutherland à son retour auprès des assiégés, leur communiqua les propositions du général Lake. Ce dernier accordait aux officiers et aux Cipayes les conditions essentielles demandées par eux-mêmes ; il exigeait, en revanche, que les armes, magasins, chariots, argent alors dans le fort, fussent livrés aux Anglais sans qu’il en fût rien détourné ; que l’heure de la reddition du fort fût irrévocablement fixée. À son arrivée dans le fort, le capitaine Salkeld trouva une grande diversité d’opinions parmi les chefs. Plusieurs difficultés furent élevées sur les expressions du général en chef ; il s’efforça de les aplanir, mais sans succès. Le fort recommença son feu, et l’envoyé anglais dut hâter son retour au camp, où peu s’en fallut qu’il ne pût parvenir. La nuit étant close, il descendit la rivière dans un bateau où se trouvait une lumière. Un officier anglais, qui commandait une batterie de deux pièces de 12 sur la rive opposée, ne doutant pas que ce fût quelque détachement ennemi qui voulait s’échapper, tira une volée à fleur d’eau, et les boulets rasèrent le bateau ; Une autre volée allait suivre celle-ci, lorsqu’on entendit fort heureusement une voix qui s’écriait en fort bon