Aller au contenu

Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/11

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

anglais : « Goddam ! que faites-vous donc ? c’est moi, moi, le capitaine Salkeld. ».

Les ennemis ouvrirent alors un feu terrible, qui continua toute la nuit, et lancèrent de temps à l’autre quelques fusées pour reconnaître la position des Anglais. Ceux-ci continuèrent les tranchées sans répondre ; parfois quelques uns des assiégés avaient la hardiesse de s’approcher en rampant, à la faveur de l’obscurité, jusqu’au parapet des batteries anglaises où ils échangeaient quelques coups de fusil. Le 14, le général envoya un autre messager à la garnison ; mais les assiégés refusèrent de le recevoir, le but de leurs premières négociations n’ayant été que de gagner du temps. Le 17, une grande batterie de brèche consistant en huit canons de dix-huit et quatre obusiers fut complétée ; elle ouvrit immédiatement son feu sur le bastion sud-est du fort, en apparence le moins susceptible de résistance. Une batterie d’enfilade de quatre pièces de douze se trouvait à la gauche de la batterie de brèche ; à sa droite, sur la rive même de la rivière, celle qui menaça de devenir funeste au capitaine Salkeld. En peu de temps la brèche devint praticable. Les assiégés demandèrent à capituler, acceptant d’avance les conditions qu’il plairait au général anglais d’imposer. La garnison, montant à 5 ou 6,000 hommes, évacua le fort, que les troupes anglaises, sous le commandement du colonel Mac-Donald, occupèrent immédiatement. Parmi le butin se trouva une pièce d’artillerie cé-