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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/100

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s’efforcer d’entrer dans la ville avec les fugitifs ; une troisième colonne, celle-ci au centre, sous les ordres du lieutenant-colonel Maitland, consistant dans les compagnies de flanqueurs des 22e, 75e et 76e régiments, le tout montant à 500 hommes, et un bataillon de Cipayes, était chargée d’escalader la brèche. À huit heures, ces trois colonnes débouchèrent des tranchées. Aussitôt commença un feu terrible d’artillerie et de mousqueterie. En raison de l’irrégularité du terrain, elles arrivèrent en désordre au point d’attaque, et laissèrent beaucoup de monde en chemin. De la colonne du centre, 23 hommes seulement parvinrent à gagner le pied de la brèche ; les détachements de droite et de gauche se portent à leur secours ; mais la confusion qui, dès le début, s’était mise dans les troupes, n’avait pu que s’accroître pendant la nuit, en raison de la difficulté du chemin et du feu de l’ennemi. Les obus et la mitraille pleuvent sur ces troupes entassées sur la brèche. Le colonel Maitland redouble d’efforts ; il gagne la tête des siens, s’élance et touche au sommet de la brèche ; mais, en ce moment, il tombe mortellement blessé. Un grand nombre d’officiers et de soldats furent atteints, et il fallut renoncer à cette tentative. Alors des cris déchirants s’élevèrent de la brèche : les assiégés massacraient les blessés qu’on avait été obligé d’y laisser. La perte des assiégeants fut de 456 hommes tués ou blessés.

Le siège n’en continua qu’avec plus de vigueur.