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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/101

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L’ennemi ayant réparé la brèche déjà faite, Lake tenta d’en faire une seconde dans une autre partie de la muraille, un peu plus sur la droite. Il fait encore élever dans cette direction une nouvelle batterie de 2 pièces de 24 et de 4 de 18 ; puis placer plusieurs pièces de 18 de manière à prendre d’enfilade les défenses de l’ennemi, ainsi qu’à protéger les parallèles. Toutes ces batteries ouvrirent effectivement à la fois leur feu, mais qui demeura absolument sans résultats. Le 18 février, l’armée reçut un renfort ; le général Smith arriva avec trois bataillons de Cipayes appartenant à la garnison d’Agra, et 100 convalescents européens ; le tout formant environ 600 hommes. Peu de jours après survint un nouveau renfort commandé par un chef nommé Ismaël-Bey, d’abord partisan du rajah, puis l’ayant abandonné. Le rajah négociait avec Ameer-Khan, alors dans le Bundelcund, pour en obtenir des secours. Séduit par les promesses du rajah, à la tête de toutes ses forces, il marche au secours de Bhurtpoor. Le feu des assiégeants ne se ralentissait pas. Éclairé par le mauvais succès de l’attaque précédente, le général en chef voulut connaître exactement l’état de la brèche, avant d’en risquer une seconde. Trois soldats appartenant à la cavalerie indigène se chargent volontairement de cette tâche difficile ; revêtus d’habits du pays, ils sortent à cheval des tranchées sur les trois heures, et se dirigent vers la place. Les bataillons de Cipayes tirent sur eux comme sur des déserteurs, mais avec des