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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/103

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Macrae, qui commandait l’opération, se hâte de faire sa retraite vers les tranchées ; retraite qui est accompagnée d’un feu d’artillerie et de mousqueterie vif et meurtrier de la part de l’ennemi. 20 officiers et 573 soldats demeurèrent sur le champ de bataille. Holkar et Ameer-Khan, à la tête de leur cavalerie, se montraient disposés à engager le combat ; toutefois, ils s’en abstinrent. Le général en chef publia un ordre du jour le lendemain, dans lequel il louait hautement la conduite des troupes, malgré le peu de succès qui l’avait couronnée.

Le même jour, un détachement fut envoyé à la rencontre d’un convoi annoncé depuis quelque temps. Ameer-Khan, qui de son côté en avait eu connaissance, se proposait de l’enlever. Au point du jour, à la tête de 8,000 hommes, il l’attaqua effectivement et à l’improviste. Ne montant qu’à 1,400 hommes, ce détachement ne pouvait suffire à protéger, à couvrir des milliers de bœufs. Il prit position dans un village fortifié, parvint à repousser plusieurs tentatives de l’ennemi et à le forcer de battre en retraite. L’affaire durait ainsi depuis quelques heures, lorsque tout-à-coup des nuages de poussière se montrent à l’horizon du côté du camp anglais. Les soldats ne doutent pas que ce ne soit le général Lake qui arrive à leur secours ; ils poussent de grands hourras ; puis, impatients de se signaler sous les yeux du général, ils font une sortie sur l’artillerie de l’ennemi, et l’enlèvent à la baïonnette. Ce n’était pas le général