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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/105

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Bretons décrits par César. Le général Lake ne cessait d’encourager son armée, lui prodiguant les éloges que méritait sa conduite, bien que le succès n’y eût pas répondu. L’indomptable fermeté du caractère britannique ne brille nulle part autant que dans les revers.

Pendant ce temps, le mauvais succès des confédérés dans les dernières affaires introduisait la division parmi eux. Comme partout, comme toujours, chacun en rejetait la faute sur autrui. Les choses allèrent si loin, que Ameer-Khan se détermina à agir séparément des autres, et à essayer pour son compte une invasion dans le Rohilcund, où il espérait attirer autour de lui grand nombre de mécontents. La situation de l’armée anglaise l’encourageait dans ce dessein. Le général Lake, à ce qu’il imaginait, ne se trouvait point en mesure de détacher une portion quelconque de ses forces sans se mettre dans la nécessité, de lever le siège. Plein de confiance dans cette supposition, Ameer-Khan passa la Jumna le 7 février. Tout au contraire, ce mouvement fut à peine connu du général en chef, que, sans hésiter, il détacha à la poursuite du pindarrie les 8e, 27e et 29e de dragons, avec les 1er, 3e et 6e régiments d’infanterie indigène, et de l’artillerie à cheval, le tout sous les ordres du major-général Smith. Ce détachement quitta le camp le 8 février. Le 9, il campa dans le Doab, et trois milles de Mutra. Ameer-Khan avait passé la Jumna à quelques milles au-dessous de Mutra. Il se dirigea d’abord vers Hatrass, mais chan-