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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/119

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pu se flatter un moment de ruiner à jamais la puissance anglaise et de régner sur l’Indostan, il en était réduit à n’avoir plus de lieu où reposer sa tête en sûreté.

Le 8 mars, le général, changeant encore une fois de position, vint reprendre celle qu’il avait occupée précédemment. Le rajah crut voir dans ce mouvement un indice de renouvellement d’hostilité : aussi se hâta-t-il de signer les préliminaires d’un traité ; il envoya même au camp anglais le troisième de ses fils comme otage. Reçu par le colonel Lake, fils du général en chef, le jeune prince fut conduit au quartier-général, où se trouvaient deux tentes pour son usage. Il était âgé de vingt-cinq ans, vêtu d’un costume blanc fort simple, n’ayant avec lui qu’une suite peu nombreuse. L’artillerie et le reste de l’équipage de siège, aussitôt après la cessation des hostilités, furent dirigés sur Agra, ainsi que les malades et les blessés. Aucune difficulté sérieuse ne s’opposant aux négociations, le traité fut bientôt définitivement conclu. Les articles principaux étaient les suivants : « La forteresse de Deeg demeurait dans les mains des Anglais ; le rajah s’engageait à n’avoir aucune correspondance, aucun lien avec leurs ennemis ; à ne recevoir aucun Européen à son service sans leur autorisation ; à payer à la Compagnie 20 lacs de roupies, dont 3 argent comptant. Enfin, comme garantie de l’exécution de ces conditions, il consentait à livrer en otage un de