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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/137

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sol. Au centre se trouvait la tombe d’Akbar, d’un beau marbre blanc. Cinq voûtes partant du vestibule conduisaient à vingt appartements différents, où reposaient les restes des fondateurs de grandes familles ; ils sont tous ornés de belles sculptures reposant sur des pavés en mosaïque. Le dernier étage se trouvait terminé par une magnifique terrasse, en granit entremêlé de marbre blanc et noir, au centre de laquelle se trouvait un magnifique cénotaphe d’une seule pierre, placé perpendiculairement au-dessus de la tombe du roi. Une multitude de minarets et de coupoles de toutes dimensions achevaient de donner à l’édifice un caractère de grandeur et d’élégance. Les officiers logeaient pour la plupart dans les tombeaux des omrahs voisins de celui d’Akbar. Ces habitations silencieuses d’un peuple silencieux étaient maintenant pleines de bruit et de mouvement, habitées par des hommes vivant de la vie la plus active, cherchant à se dédommager des fatigues de la campagne pendant ces moments de repos. On ne pouvait, dit-on, considérer tous ces contrastes sans une profonde émotion.

Cependant il arrivait dans le gouvernement un changement d’une grande importance. Dès le mois de décembre 1803, lord Wellesley avait annoncé aux directeurs son intention de retourner en Europe. Les hostilités qui suivirent l’engagèrent à différer l’exécution de cette résolution. Dans le mois de mars 1805, tout en exprimant à la cour