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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/138

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des directeurs ses inquiétudes croissantes sur le mauvais état de sa santé, le besoin qu’il éprouvait de la refaire dans un climat plus doux et d’être délivré des soins et des soucis du gouvernement, il énonçait pourtant son intention de ne pas déserter son poste ; il était résolu à ne pas quitter l’Inde avant que la paix ne fût assise sur des bases solides et permanentes. Mais des mesures avaient été prises dès cette époque pour un changement d’aministration dans l’Inde. Les directeurs et les ministres s’alarmaient depuis quelque temps de l’accroissement de la dette et des difficultés pécuniaires qui entouraient la Compagnie ; on commençait à désirer la paix. L’opinion publique, toujours prête à s’en prendre aux hommes des nécessités politiques, voyait dans lord Wellesley un ambitieux et prodigue administrateur. La plus grande partie de son administration s’était trouvée employée à la guerre, à la conquête. On croyait que cela tenait au caractère de l’homme ; on s’obstinait à croire qu’il avait fait naître volontairement la guerre, bien qu’en définitive il se fût seulement borné à en apercevoir de bonne heure l’imminente nécessité. Un grand nombre de gens arrivèrent à penser, à dire que les intérêts britanniques n’auraient jamais de sécurité tant que lord Wellesley demeurerait à la tête des affaires. Or, un des prédécesseurs de ce dernier, lord Cornwallis, s’était toujours montré modéré dans sa politique, opposé à la guerre et à tout accroissement de territoire ; l’opinion publique, par