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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/141

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à la Chine. Quant aux alliances, la politique de lord Cornwallis différait aussi essentiellement de celle de son prédécesseur. Il ne prétendait en aucune façon se servir de la faiblesse du gouvernement du peschwah, pour s’immiscer dans le gouvernement intérieur des États mahrattes ; il considérait, au contraire, comme un inconvénient d’être obligé de s’en mêler. Il écrivait au résident : « Nous sommes placés dans cette alternative, ou de nous mêler de toutes les querelles et de tous les désordres résultant de l’administration inefficace ou relâchée du peschwah, ou bien de tolérer que le gouvernement de Sa Hautesse soit sans cesse à la veille d’être complètement renversé par l’anarchie et la rébellion. Dans de telles circonstances, une alliance avec le peschwah, loin d’être profitable à la Compagnie, doit nous entraîner dans d’inextricables difficultés et devenir pour nous un pesant fardeau. » Il pensait de même par rapport il l’alliance intime avec le nizam ; aussi écrivait-il à ce propos au résident britannique à Hyderabad : « Le gouverneur-général voit avec beaucoup de peine le degré d’influence exercé par le gouvernement britannique par l’intermédiaire de ses résidents sur l’administration intérieure d’Hyderabad. » Il écrivait à la cour des directeurs dans des termes à peu près identiques. La diminution des forces à payer, la renonciation aux alliances intimes comme renfermant des chances de guerre ; c’étaient là les deux pivots sur lesquels tournait le système politique de lord Cornwallis.