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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/154

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fensive, mais même celles du traité de paix. La longanimité du gouvernement britannique empêche seule le renouvellement de la guerre. »

Le 22 mars 1805, on dut croire effectivement au renouvellement de cette guerre. Scindiah annonça tout-à-coup et officiellement au gouvernement britannique sa résolution de marcher sur Bhurtpoor, avec l’intention d’interposer sa médiation pour la paix entre les parties belligérantes. À ce sujet, le gouverneur-général écrivait : « Marcher à la tête d’une armée au siège des hostilités, dans le but d’imposer une médiation non sollicitée, eût été un acte non seulement inconséquent par rapport à la nature de ses engagements, mais attentatoire à l’honneur en même temps que dangereux pour les intérêts de la Grande-Bretagne. » Le gouverneur-général n’en était pas moins résolu à éviter la guerre. Il se contenta de se mettre en mesure de s’emparer immédiatement des possessions de Scindiah, dans le cas où ce chef pousserait les choses jusqu’à ces dernières extrémités. Les officiers commandant les forces auxiliaires à Poonah et à Hyderabad reçurent l’ordre de se mettre en mesure d’occuper avec leurs troupes les positions les plus favorables à l’envahissement des possessions méridionales de Scindiah. Le commandant en chef fut autorisé à s’opposer à la marche de Scindiah sur Bhurtpoore et de la considérer comme un commencement d’hostilité. Quelques démonstrations de ce côté avaient été effectivement faites par Scindiah ; sur les remontrances du rési-