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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/155

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dent britannique, il changea tout-à-coup de projet et parut revenir à des dispositions plus pacifiques. Le résident fut chargé de dire à Scindiah que cette sorte d’excuse était acceptée. Le 2 avril, ce dernier, marchant dans une direction rétrograde, s’avança sur Subbulghur. Le 5, dans une conférence avec le résident anglais, il promit d’attendre en ce lieu certains subsides sollicités par lui du gouverneur-général.

Le 11 avril 1805, le général Lake reçut une lettre où on lui annonçait qu’un ministre de Scindiah se rendait à Bhurtpoore. Le général répliqua que, la paix étant conclue entre cette principauté et le gouvernement britannique, la mission d’un ministre de Scindiah auprès du rajah était inutile. Le ministre n’en continua pas moins d’avancer jusqu’à une petite distance de Bhurtpoore. Il sollicita une entrevue du rajah, que celui-ci refusa. Le ministre de Scindiah retourna auprès de son maître ; mais Holkar, qui, à la soumission du rajah, s’était trouvé dans l’obligation de quitter Bhurtpoore, rejoignit le ministre de Scindiah avec 3 ou 4,000 cavaliers en mauvais état. C’était à peu près tout ce qui lui restait de forces. Tous les deux se dirigèrent vers le camp de Scindiah. Des lettres de celui-ci, interceptées par les Anglais, et dont nous avons déjà parlé, prouvèrent une coïncidence parfaite entre les vues de ces deux chefs. Il était évident qu’ils voulaient unir leurs forces pour obtenir de meilleures conditions de paix, ou pour augmenter leurs