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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/159

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sons cependant qu’au bout de peu de mois ce dernier article fut annulé, tant de ce traité que de celui avec Scindiah ; où il se trouvait de même. Sir George Barlow fit aussi encore une autre modification à ce traité : il abandonna le territoire de Holkar au nord de la Chumbul, dans la crainte que ce territoire, réservé aux Anglais par les négociateurs, ne les entraînât dans des dépenses et des embarras, peut-être des guerres, qu’avant tout il voulait éviter.

Sir Georges Barlow avait pour base fondamentale de sa politique de rompre tous les engagements pris par le gouvernement britannique avec les chefs et les États du second ordre situés entre les frontières du Doab et les Mahrattes. Lord Lake fit à ce sujet de nombreuses remontrances, en faveur des rajahs de Boondee et de Jeypore. Il représentait que le district de Boondee, bien qu’il ne fût pas d’une étendue fort considérable, n’en était pas moins d’une grande importance, en tant que commandant certaines passes donnant accès dans l’intérieur de l’empire. Il disait encore comment le rajah, par des services éminents rendus aux Anglais, par son dévouement à leurs intérêts, se trouvait exposé à une haine violente de la part de Holkar, dont il était tributaire. Il rappela les secours fournis au colonel Monson dans sa retraite par le rajah ; il répéta plus d’une fois qu’il n’y avait ni justice, ni honneur, ni prudence même, à abandonner ainsi un allié à la vengeance d’un ennemi.