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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/16

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taillée en gradins sur toutes ses faces. Construit en marbre blanc, il est entouré d’une vaste galerie de 40 pieds de large. À chacun des angles de la terrasse s’élève un élégant minaret terminé par une coupole supportée elle-même par huit colonnes, d’où la vue s’étend sur une plaine immense. Au centre de l’édifice domine le dôme, dont la voûte arrondie s’élève au milieu des pyramides élancées des minarets, contraste de forme de l’effet le plus pittoresque. De nombreuses sentences du Coran ressortent en marbre noir. Un grand nombre de prêtres, servis par une multitude d’esclaves, habitent ce tombeau, et sont chargés d’y accomplir les rites religieux. Une compagnie d’artillerie et un bataillon d’infanterie, sous le commandement d’un officier de haute naissance, étaient chargés de sa garde. Le nom de la femme à laquelle était consacrée cette magnifique sépulture était Arjammed-Banoo, nom changé plus tard en celui de lumière du monde.

À une époque antérieure à la campagne, Scindiah avait détaché de ses troupes du Deccan quinze bataillons sous les ordres d’un Français, M. Dudernaigue ; ce dernier avec quelques officiers se rendit au corps commandé par le colonel Vaudeleur. Dans l’opinion de Scindiah, ce corps d’armée, réuni à ce lui qui se trouvait sous les murs de Delhi, devait suffire à arrêter les progrès des Anglais ; la bataille du 11 septembre trompa ces prévisions. Le corps d’armée, augmenté même de deux bataillons échappés de Delhi, ne fit aucune