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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/163

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rapports, différait peu de celui fait avec Scindiah. En général, ils étaient plus favorables à ces chefs que ceux-ci ne pouvaient s’en flatter. Un envoyé anglais, chargé de le rapporter à Holkar, fut reçu dans le camp avec toutes les démonstrations de joie possibles. Les principaux officiers de Holkar exprimèrent diverses reprises leur satisfaction. Le seul Ameer-Khan demeurait à part, vivement blessé de n’avoir pas été compris dans les négociations et retenant à peine l’expression de son mécontentement. Il laissa même échapper quelques menaces. Faisant allusion à l’humilité de sa situation actuelle, il lui arriva de dire : « Après tout, une mouche peut bien tourmenter un éléphant. » Nous avons dit comment d’une situation vulgaire, parvenu par son courage et ses talents au commandement d’un certain nombre d’aventuriers, Ameer-Khan était entré de bonne heure au service de Holkar. Il y demeura après la conclusion de la paix. Après avoir ainsi glorieusement terminé sa tâche, le général Lake commença son mouvement de retraite. La paix avait été conclue aux lieux mêmes où Alexandre éleva douze autels en l’honneur de sa conquête. Le génie de l’antiquité et le génie moderne venaient pour ainsi dire de se rencontrer dans ce lieu solennel, au sein de cette Inde si pleine de merveilles et de mystères.

Le passage de lord Wellesley dans les affaires de l’Inde laissa de profondes traces. Après avoir passé des mains des Mahrattes dans celles des Fran-