Aller au contenu

Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/164

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

çais, enlevé définitivement à ceux-ci, devait devenir, à compter de ce moment, l’instrument passif et docile des Anglais. Le subahdar du Deccan reçut une force auxiliaire permanente devant être entretenue au moyen de provinces enlevées à la domination de Tippoo. La complète réduction des chefs mahrattes, Scindiah, Ragogee-Bouslah et Holkar, délivra le subahdar du Deccan de toute alarme par rapport à sa sûreté future, en donnant à ses sujets une tranquillité qui jusqu’alors leur était étrangère. Sur les ruines du gouvernement de Tippoo, la famille des anciens rajahs de Mysore remonta sur le trône, sous la tutelle du gouvernement anglais. Dans le Carnatique l’autorité de la Compagnie remplaça celle du rajah ; l’usure et l’oppression donnèrent quelque relâche à cette belle contrée ; les adversaires du nouvel arrangement eux-mêmes ne pouvaient en contester les résultats favorables. Ces nouvelles conquêtes, s’unissant aux anciennes, rendaient les Anglais les maîtres, à peu de chose près, de toute l’étendue des côtes, des bouches du Gange à celles de l’Indus. Le gouvernement subordonné de Bombay, au moyen de nouvelles alliances, s’était agrandi du territoire du Guzerate et de celui de Gwickar. Après avoir hésité long-temps, grâce à sa faiblesse naturelle, à entrer dans un traité d’alliance défensive avec le gouvernement britannique, le peschwah en était enfin devenu un allié fidèle et utile. En revanche ses États, jusque là journellement ravagés par ses grands