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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/165

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vassaux, jouissaient enfin de quelque tranquillité. La force auxiliaire anglaise au service du peschwah, stationnée à quarante milles au nord de Poonah, formait, avec la force auxiliaire employée à Hyderabad, une ligne complète de défense. Elle couvrait les frontières du peschwah et du nizam, assurait la domination anglaise dans les États de ces princes ainsi que dans tout le midi de la péninsule.

Dowlut-Row-Scindiah ne pouvait manquer d’être mécontent de la cession de Gwalior et de Gohut ; il faisait tour à tour ses efforts pour reconquérir ces territoires à l’époque où lord Wellesley quitta l’Inde, mais n’était nullement en mesure de renouveler les hostilités. De son côté Jeswunt-Row, de la situation de prince régnant, était descendu à celui d’un chef commandant un corps de partisans, n’ayant plus d’espoir ou de ressources que dans le pillage. Il était pour toujours hors d’état de soutenir une guerre régulière avec les troupes britanniques. Sa dernière campagne, que nous avons racontée, ne fut qu’une fuite depuis le moment où il se présenta au nord de Delhi jusqu’à Amrutsir dans le Penjaub, où le dernier traité fut conclu avec lord Lake. Après l’anéantissement de la puissance française et l’expulsion des Mahrattes, les Anglais demeurèrent établis sans contestation, dans toute l’étendue du Doab, et sur la rive droite de la Jumna. Sous leur protection une ligue de petits États, depuis les montagnes de Cumaoun jusqu’au Bundelcund, furent constitués, comme une barrière