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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/181

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En conséquence, les accusés furent provisoirement emprisonnés. Malgré cette mesure de douceur, l’agitation continua quelque temps encore dans les différents cantonnements des troupes indigènes.

Un frère de Purneah, ce ministre, qui à une autre époque avait rendu de grands services à sir Arthur Wellesley, fut soupçonné de prendre part à ces menées. Purneah, au lieu de chercher à disculper son frère, se borna à demander l’examen de la conduite de celui-ci par un conseil composé seulement d’officiers anglais ; l’enquête dirigée de cette façon eut effectivement lieu, et le résultat en fut favorable à l’accusé. Le gouvernement de Madras fit alors tous ses efforts pour effacer l’impression fâcheuse qu’une semblable accusation avait dû produire sur la population indigène ; l’officier commandant à Mysore qui avait soutenu l’accusation fut rappelé. Le commandant en chef attribuait à cette mansuétude de lord William à l’égard des indigènes, le mauvais état des affaires ; ce dernier n’en persista pas moins dans ce système ; il se borna à isoler les uns des autres les mécontents en les entremêlant avec des troupes européennes. En ce même moment, Palamcottah voyait se passer dans ses murs un événement fort extraordinaire. L’officier commandant prit la résolution de désarmer tout son corps ; il sépara les Indous des Musulmans ; il arma les premiers ; chassa les autres du fort, et en prit possession avec ses fidèles Indous et quelques Européens. Il prétendit, dans sa lettre