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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/186

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pillards de toute sorte, gens sans foi ni loi, les plus abandonnés de l’espèce humaine. » Les provinces des États indépendants du visir de Oude, du gouvernement de Baroda, des rajahs de Mysore et de Travancore, continuaient au contraire à jouir de quelque tranquillité. Aucun grand changement n’avait modifié leur situation. La province de Bundelcund présentait de jour en jour un aspect plus satisfaisant ; ses chefs nombreux, sous la protection du gouvernement britannique, changeaient rapidement leurs habitudes de pillage et de rapines contre celles de l’ordre et de la subordination. Il en était de même dans les provinces situées entre le Gange et la Jumna. Là, les anciens chefs, confirmés dans leurs possessions héréditaires, les chefs qui en avaient reçu de nouvelles, continuaient de vivre en paix. En revanche, des troubles et des désordres de toute nature ne cessaient de se manifester chez les seicks, où ne s’étendait pas la protection anglaise.

Lord Minto, d’un caractère essentiellement modéré, joignait à cette qualité beaucoup de fermeté de caractère, et de plus une intelligence supérieure. Le but qu’il se proposait, c’est-à-dire, de soutenir le crédit de la nation, tout en évitant le guerre, était grand et noble. Le choix des moyens ne lui était pas entièrement laissé. L’abandon du système de conquête, la non-intervention des Anglais dans la politique des États indous, faisaient le fond de ses instructions. Les directeurs, tout en désirant