Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/198

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par les Anglais, donnaient bien le droit à ces derniers de solliciter une réforme, de mettre en avant tous les arguments possibles pour la faire adopter ; mais non d’aller au delà. D’un autre côté, il était bien évident que tout nouveau plan d’administration introduit dans les États du visir, non seulement sans le consentement de ce dernier, mais contre sa volonté, ne pouvait manquer d’être illusoire quant à ses avantages. Le pouvoir achevait d’échapper aux mains débiles de ces visirs dont les ancêtres avaient été jadis tout-puissants ; seulement les Anglais voulaient bien consentir à faire encore l’aumône de quelque respect à ces princes qui ne l’étaient plus que de nom. L’empereur de Delhi, Shah-Alaum étant mort sur ces entrefaites, fut remplacé par son fils Akbar-Shah, qui à son tour désigna pour son héritier l’aîné de ses fils. Le gouvernement anglais accorda en conséquence à ce dernier un supplément de pension de 10,000 roupies par mois.

Les États rajpoots, à cette époque, étaient en proie à des troubles fort sérieux. Les rajah de Jeypore et de Joudpoor avaient des prétentions rivales à la main de la fille du rajah d’Odeypoor. Cette dernière famille tenait le rang le plus élevé parmi les Rajpoots. La tradition la faisait descendre de ce Porus adversaire d’Alexandre-le-Grand, dont il arrêta les progrès ; aussi cette alliance était-elle le plus grand honneur auquel pût aspirer un prince de ces tribus. La princesse, nommée Kishen-