Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/199

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Kower, ajoutait à l’illustration de cette grande naissance le don d’une beauté extraordinaire ; elle avait été fiancée à Bheem-Sing, rajah de Joudpoor. Celui-ci étant mort, eut pour successeur un parent éloigné, Maun-Sing ; mais, deux années après, Sevajee-Sing, ancien ministre du rajah décédé ; produisit un enfant de ce prince réel ou supposé. Un parti se forma pour soutenir ses droits. Comme moyen d’en venir à son but, l’ancien ministre fit tous ses efforts pour rendre implacables ennemis les princes de Joudpoor et de Jeypoor. Sachant que Maun-Sing nourrissait l’espérance d’obtenir la main de la princesse d’Odeypoor, Sevajee-Sing poussa le rajah de Jeypoor à la demander lui-même en mariage. Ce prince, charmé par tout ce qu’il entendait de la merveilleuse beauté de la princesse, donna dans le piège ; une négociation fut ouverte avec le rajah d’Odeypoor, pour la main de sa fille. Déjà le mariage paraissait assuré, lorsque tout-à-coup la négociation fut rompue par les manœuvres de Sevajee-Sing. Les deux rivaux en appelèrent bientôt aux armes pour décision de leurs querelles. Tous deux recherchèrent l’appui du gouvernement anglais ; mais celui-ci prit, dès le commencement de l’affaire, la résolution de demeurer neutre. Scindiah donna à l’un de ses princes, le rajah de Joupoor, les bandes disciplinées dont il ne savait que faire pendant la paix. Holkar fit à l’autre un présent plus funeste encore dans la personne d’Ameer-Khan et de ses afghans. Alors commença une guerre