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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/235

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entraîner à fatiguer les Anglais par une guerre de détail. Déjà les Français avaient noué des intelligences avec quelques uns des princes du pays ; ils comptaient quelques alliés. Sir Samuel Auchmuty, informé de la fuite du général Janssens et de la direction prise par lui, se hâta d’envoyer par mer un détachement à Cheribon, que sa situation rendait alors importante. La chaîne de montagnes qui court du nord au midi de l’île approche tellement près de cette place, qu’elle commande les communications entre l’est et l’ouest de l’île ; dans le but d’éviter cette chaîne de montagnes, il a fallu faire passer dans son voisinage la grande route qui va de l’est à l’ouest. Deux frégates, des troupes de marine et un bataillon de Cipayes, commandés par le colonel Wood, furent employés à ce service ; le fort de Cheribon se rendit à la première apparition de l’escadre. Le général Janssens avait passé par cette place deux jours avant, dans sa route vers l’est. Le général Jummel devait y passer aussi pour rejoindre Janssens ; il ignorait complètement qu’elle fût alors aux mains des Anglais ; il ne l’apprit qu’en devenant leur prisonnier. Jummel avait pris le commandement des troupes à leur sortie de Buitenzorg ; mais une révolte éclata parmi les Malais ; ils refusèrent d’obéir, ce qui le mit dans l’obligation d’aller rejoindre le général Janssens afin de partager sa mauvaise fortune. La prise de Cheribon entraîna la reddition du peu de cavalerie qui restait encore au général Janssens. Au-