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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/236

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cun détachement, même aucun individu isolé, ne pouvait plus passer à l’est ; ceux qui voulurent le tenter partagèrent le sort du général Jummel, car la route qui passait par Cheribon était la seule qui menât de l’ouest à l’est de l’île. Bientôt il n’y eut plus un seul homme armé dans la partie occidentale de l’île. Sir Samuel Auchmuty commença promptement ses préparatifs pour se mettre en mesure de suivre le général Janssens dans la partie orientale de l’île. Le général quitta Batavia le 5 septembre ; le rendez-vous des troupes était à Zebayo. Il avait pris la résolution de débarquer sur ce point, présumant que le général Janssens se rendrait à Sourabaya, et ferait ses efforts pour défendre cette place et le fort de Ludowyck. Mais Janssens était à Samarang, avec l’intention de n’y faire qu’un court séjour, et de se diriger sur Solo, la capitale de l’empire. Sir Samuel, en l’apprenant, se dirigea aussitôt sur la première de ces îles, où se trouvait une partie de l’escadre anglaise ; l’amiral avait jugé convenable, en effet, de s’emparer d’un port pour la mauvaise saison. On apprit là qu’il existait beaucoup d’effervescence parmi les indigènes ; les Européens étaient, disait-on, menacés d’un massacre général à Batavia.

Nous avons dit comment trois fois déjà des propositions de paix avaient été adressées au général Janssens. Bien que toutes eussent été repoussées, sir Samuel se décida à lui en adresser de nouvelles ; l’amiral se joignit à lui dans cette démarche.