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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/250

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vives à sa dernière demeure. Là il n’était nullement besoin de la présence du cercueil pour que l’idée de la mort vînt se mêler à la joie des festins.

Disons un mot maintenant de l’état financier de la Compagnie, depuis les derniers jours de l’administration de lord Cornwallis jusqu’à la fin de la guerre avec les Mahrattes. En 1793-4, les revenus de l’Inde montaient à 8,276,770 livres sterl. ; les dépenses de toute nature, les intérêts de la dette, s’élevaient à 6,633,951 livr. sterl. Il y eut par conséquent un surplus de revenus ou un bénéfice de 1,642,819 livres sterling. Mais on pourrait croire que ce bénéfice tenait à des causes accidentelles ; il s’évanouit en effet, dès 1797 et 1798, où il se trouva au contraire un déficit dans les revenus, ou un surplus dans les charges. Dans cette dernière année, les revenus montèrent à 8,059,880 livres sterling, la totalité de charges à 8,178,626 livres sterling ; les charges surpassèrent par conséquent les bénéfices de 118,746 livres sterling. Cela ne fit qu’augmenter pendant l’administration de lord Wellesley. Dans l’année 1805-6, où se termina son administration, les revenus montèrent à 15,403,409 livres sterling, les dépenses à 15,672,017 liv. sterl. ; le déficit était donc de 268,608 livres sterling. Si nous comparons la dette à ces époques, nous aurons les résultats suivants : en 1793, la dette, tant en Angleterre que dans l’Inde, se montait à 15,962,743 livr. sterl. ; en 1797, à 17,059,192 livres sterling ; en 1805, à 31,638,827 livres sterling.