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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/266

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entrèrent dans la maison à l’improviste. Plusieurs chefs y étaient alors rassemblés pour délibérer ensemble sur les arrangements proposés. Surpris de l’entrée de ce détachement, un des chefs frappa de son criss l’officier qui le commandait ; celui-ci répondit par un coup de sabre ; un soldat qui se trouvait près de lui perça le Malais de sa baïonnette. Profitant de ce désordre, Pangarang-Adipati s’échappa. Un chef arabe ayant servi de guide aux Anglais le jour de la prise de Palimbang, assistait à cette réunion. Désarmé, il parvint néanmoins à se rendre auprès de Gillespie, à qui il apprit ce qui se passait. Peu après, les soldats du détachement revinrent portant en trophées de riches armes, des sabres, des poignards, etc., etc., ornés de diamants. Gillespie acquit la preuve que les chefs se trouvaient assemblés dans le seul but de délibérer sur les affaires de l’État ; que d’ailleurs ils étaient favorables, non hostiles aux Anglais. L’explication fut un peu tardive pour le chef blessé ; il mourut peu d’instants après, et sa mort produisit une certaine agitation parmi le peuple. Les Anglais se hâtèrent de répandre des proclamations propres à le calmer, ils restituèrent à leurs propriétaires les riches armes enlevées par les soldats, et peu à peu la confiance se rétablit. On fit des préparatifs pour le couronnement du nouveau sultan, pendant que l’ancien, à la tête de quelques partisans dévoués, errait çà et là dans les bois. Ce dernier possédait encore des trésors considérables, mais il les