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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/267

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avait fait soigneusement enfouir, puis mettre à mort tous ceux employés à ce travail, de sorte que lui seul en conservait le secret.

Le 14 mai fut choisi pour le couronnement, car c’était nouvelle lune, et le peuple espérait par là rendre cet astre favorable au nouveau monarque. Ce jour venu, Gillespie lut au peuple assemblé une proclamation dans laquelle il déclarait déchu du trône, à cause de ses crimes, de ses cruautés et de ses rapines, l’ancien sultan, et proclama le nouveau. S’adressant alors au peuple, il demanda par un interprète à la foule assemblée : « Est-ce votre désir à tous que Pangarang-Adipati règne sur vous ? » De bruyantes acclamations de consentement répondirent, car Pangarang-Adipati jouissait d’une grande popularité. Alors le colonel Gillespie conduisit ce dernier vers le trône, placé sur une estrade élevée. Un salut royal fut tiré, et le pavillon du sultan arboré sur le palais à la place de celui d’Angleterre. Placé sur son trône, le roi reçut les hommages de ses nouveaux sujets. Les officiers européens passèrent les premiers ; ils saluèrent le sultan, qui le leur rendit en ôtant son chapeau à l’européenne, puis allèrent se placer du côté opposé de la salle. Les indigènes se présentèrent ensuite dans leur ordre de préséance, les uns baisant les mains, les autres les genoux du nouveau souverain. La cérémonie achevée, tous s’assirent. Au moyen d’un interprète, le colonel Gillespie, prenant de nouveau la parole, s’adressa au sultan en ces termes : « Au nom de